Pendule Cléopâtre Louis XVI 1780 Signée Pochon A Paris d'Après Un Dessin De Antoine Foullet

Pendule
Cléopâtre
Louis XVI
vers 1780
signée
POCHON A PARIS
D'après un dessin de
Antoine Foullet (vers 1710-1775).

H. 36 cm. L. 29 cm. P. 12 cm

Cf. Pierre Kjellberg Encyclopédie de La Pendule Française, Paris 1997, p.252 B


Jean-Charles Pochon
Horloger à Paris, Cour Saint Martin, Rue Egalité, N° 51, Enclos St-Martin des champs, 1780.Marié à Françoise Elisabeth Delaplace, mentionné le 1er thermidor an X (20 juillet 1802).

Une montre presque identique se trouve dans la Collection du Mobilier National - Numéro d'inventaire GML-4370-000.

voir
Antoine Foullet, Pendule à la Petite Prudence, vers 1760, Chambre du "Grand Duc" ou secretary Room, Palais de Pavlovsk, Saint-Pétersbourg (inv. 1389 - IV).
Anonyme, Pendule : La Prudence ou Cléopâtre, vers 1780, Musée du Louvre (Inv. OA 6625).

Autres exemples identiques dans des collections du 18e siècle :
- Une montre similaire a été vendue aux enchères le 1er mars 1784 dans les collections du comte de Merle, p. 108, lot 217 : "Une pendule, sonnant les heures et demi, par Baillon, accompagnée d'une figure de femme assise, bien drapée, tenant d'une main un miroir, de l'autre un serpent, et appuyée sur la pendule ; le tout placé sur socle à gorge, mascaron de femme, guirlande de lauriers et ...
... de forme carrée, avec une gueule de lion en bronze doré sur un double socle en bois noirci décoré de rosaces, de moulures et de boules : Hauteur 12 pouces 4 lignes".
- Une horloge identique est également décrite dans l'inventaire après décès établi en 1772 par Jean-Baptiste Baillon, valet de chambre ordinaire et horloger de la Dauphine Marie-Antoinette.

Une allégorie de la prudence
Ce modèle a été dessiné par Antoine Foullet (vers 1710-1775), un ébéniste et marchand parisien. Son dessin, daté de 1763, est inclus dans le Livre de dessins de pendules publié vers 1765 sous le titre "Pièce de Bureau, petite prudence, Foulet, couleur 275 livres, dorure 187 livres, prix dorée 462 livres", conservé dans la Bibliothèque Doucet et signé par le fondeur Pierre Antoine Foullet avec l'inscription "Pièce de Bureau petite prudence".
Le thème de la prudence est ici représenté conformément à la description figurant dans l'iconologie de Cesare Ripa, qui montre une femme tenant un miroir et un serpent, attribut traditionnel de l'intelligence. La présence du miroir remonte au Moyen-Âge et représente la prédiction de l'avenir et la connaissance de soi. Ce thème a connu un grand succès auprès des horlogers pendant de nombreuses années au 18e siècle. Il n'a cependant été reconnu que tardivement : Albert Jacquemart a cru y voir en 1884 une allégorie de la vérité. En raison du miroir, symbole de beauté, et du serpent, on a également cru reconnaître une représentation de Cléopâtre.
Un exemplaire de cette montre a été vendu aux enchères par le comte de Merle le 1er mars 1717. mars 1784 sous le lot 217 : "Une pendule, sonnant les heures et demies, par Baillon, accompagnée d'une figure de femme assise, bien drapée, tenant d'une main un miroir, de l'autre un serpent, et appuyée sur la pendule ; tout placé sur socle à gorge, mascaron de femme, guirlande de lauriers et de carré, à mufle de lion de bronze doré sur double socle en bois noirci ornée de rosettes, moulées et à boules : Hauteur 12 pouces 4 lignes" ainsi que dans l'inventaire après décès dressé en 1772 par Jean-Baptiste Baillon, valet de chambre et horloger ordinaire de la Dauphine Marie- Antoinette.

Antoine Foullet (vers 1710-1775)
Antoine Foullet fut reçu maître ébéniste en 1749 et nommé juré de sa corporation en 1756. Il était spécialisé dans la fabrication de boîtiers de pendules et produisait également des gaines pour régulateurs.
A partir de 1752, il travailla en étroite collaboration avec Jean-Joseph de Saint-Germain, un fondeur parisien très connu pour la fabrication de boîtiers de pendules.
Il semble toutefois qu'il ne se soit pas limité à ce type de production. Il a ainsi estampillé quelques commodes proches de celles estampillées par son fils Pierre-Antoine Foullet, ce qui laisserait supposer que les deux hommes ont travaillé ensemble.

Bibliographie
Emmanuel Ducamp (éd.), Pavlosk, Les collections, Paris, Alain de Gourcuff, 1993, p. 184. Pierre Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Âge au XXe siècle, Paris, Les Éditions de l'amateur, 1997.
Elke Niehüser, French Bronze Clocks, Atglen, Schiffer, 1999.
Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, München, Klinkhardt & Biermann, 1986, p.162.
Tardy,La pendule française dans le monde, Paris, Tardy, 1994 (7e édition revue et complétée).
Pierre Verlet, Les Bronzes dorés du XVIIIe siècle, Paris, Picard, 1999 (2e édition).
D'après François Vion, d'après Robert Osmond, d'après Pierre-Antoine Foullet, d'après Jean- Joseph de Saint-Germain, d'après Charles Grimpelle, d'après Balthazar Lieutaud, Recueil de desseins. Modèles de pendules, 1755-1780, Bibliothèque d'Art et d'Archéologie Jacques Doucet, Bibliothèque nationale de France (Inv. VI E 15 Rés, folio 34).

Actuellement, une pendule presque identique est proposée sur le marché de l'art français pour 12.500 € (ANTICSTORE).

N° inv. 0.484 + 396

4.850 €