Bassinoire en cuivre. Important décor à la fleur de lys. XVIIIe s.

Bassin forgé, à bord plat rabattu en redan d’emboîtage, roulé sur un raidisseur.
Couvercle saillant, à bord cordelé, décoré sur fond amati, d’une importante et profuse fleur de lys gravée et estampée aux ciselets.
Queue torsadée à pattes rivées, prolongée par un manche en bois tourné.

Diamètre: 30 cm.
Longueur totale: 100 cm.

XVIIIe s.
Très bel état. Minimes et discrètes restaurations d’entretien.
Voir renseignements supplémentaires sur: http://antiquites-lauginie.fr/bassinoire/
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À propos de la fleur de lis, et de son origine multiple, on peut y voir selon certains, la forme d’un crapaud, d’une abeille mal dessinée ou la pointe d’une pertuisane franque. D’autres avancent qu’en celtique «fleur de lis» se traduit par «fleur de roi». Les botanistes eux, la reconnaissent comme «fleur d’iris des marais». Il est certain que ses premières représentations remontent à l’époque de CLOVIS, mais les rois de France ne l’adoptent qu’à la fin du XIIe siècle.
Les fleurs de lis abondent dans le mobilier royal sous Philipe le Bel et Charles VI. Plus tard, les inventaires du mobilier de la Couronne sous Louis XIV et Louis XV, montrent des fleurs de lis partout.
Selon Henry HAVARD: «Sous l’ancien régime, la valeur emblématique des lis était si bien admise, que la permission octroyée par le roi de porter des fleurs de lis, équivalait à une sorte de délégation de la puissance et des attributions dont le prince était investi».
Les armoiries de nombreuses villes et provinces, ainsi que les corporations et communautés adoptèrent la fleur de lis. Ce qui autorisa de nombreux particuliers à décorer de fleurs de lis des objets usuels, dans le but de se placer, par intérêt, par crainte, par conviction sous la protection symbolique du roi, à une époque où la prudence imposait d’afficher les preuves qu’on n’était ni protestant, ni libre penseur, ni encyclopédiste…
Les fleurs de lis sur les blasons sont bien antérieures aux Bourbons et n’ont jamais été exclusivement l’emblème de leur maison. C’est pourquoi, dès le 12^e siècle, on les retrouve sur l’écu des grandes Familles de France, d’Allemagne, de Prusse, de Suède, de Suisse, des Pays-Bas.