Huile sur toile, "Femme nue au lavabo" de Jean Langlois (1923-2014)

Huile sur toile, "Femme nue au lavabo" de Jean Langlois (1923-2014)

L'huile sur toile représente une femme nue près d'un lavabo. Une thématique que nous retrouvons souvent dans la peinture. 
La toile est signée en bas à gauche, à peine visible. 

Né à Nancy en 1923 et mort en 2014, Jean Langlois est un peintre figuratif français. En 1939, il commence à étudier l'art à l'école des Arts Appliqués de Paris, puis à l'Ecole des Beaux-arts d’Alger l'année suivante et des Beaux-arts de Paris (élève de Jacques Zwoboda), en 1941. C'est pendant cette période qu'il a eu son premier choc artistique avec Greco, confirmant sa volonté de se consacrer à la peinture. Puis, il découvre Le Tintoret, Goya, Daumier, Michel-Ange, Picasso, Matisse, les Impressionnistes et toute la grande peinture française.

Après la guerre (qui le mènera en Allemagne), il devient professeur principal à l’Ecole supérieure des Arts Modernes à Paris. Il y restera 44 ans (de 1947 à 1991). Cette profession qui le laisse très libre de son temps lui permettra de consacrer son existence à la peinture et de pouvoir créer sans se préoccuper de l’aspect commercial des sujets et des formats choisis.

Il participe au groupe Talma. Il expose dans des galeries comme la galerie Marcel Bernheim, Galerie Katia Granoff, Galerie Cardinal (en permanence de 1982 à 1992), dans des musées comme celui du Mans et dans des salons : Salon d’Automne, Salon des Artistes Français, Salon des Indépendants, Salon Comparaisons, Salon Terre Latine. Il a été sélection par le Prix de la Critique, en 1967 et en 1968, il reçoit la Médaille d'or des Artistes Français. 

Sa peinture est résolument figurative, dans la lignée de la grande peinture classique, totalement en dehors des modes et des courants. En effet, Jean Langlois aime travailler à travers un sujet, formes et couleurs, tout en respectant le réalisme, la répartition de la surface de la toile et les proportions. Souvent dans des toiles grands formats. Priviligiant le concept sur le savoir faire, il estime qu’il faut consacrer toute l’énergie sur la production et sur la toile.

C’est un peintre d’atelier, entouré d’objets qu’il aime et qui lui proposent spontanément des associations ou des combinaisons de formes et de couleur. 

Il est possible de diviser son œuvre en deux parties : Une « période brune » et une « période coloriste ». la première période s’achèvera vers la fin des années 70, quand il découvre l’acrylique et délaisse l’huile, et commence à utiliser comme support des panneaux médiums au lieu de la toile traditionnelle.

Ce changement de technique et de matière va profondément influencer ses choix de couleur et de sujets. Surtout, en 1989, Jean Langlois s’installe à Gron (petit village près de Sens) et organise un atelier de plus de 100 m² dans lequel il va utiliser comme support à sa création tout ce qui attire son œil de peintre, des éléments les plus naturels de l’atelier (les paysages qu’il aperçoit par la porte et les fenêtres, l’escalier…) aux divers objets qu’il entrepose et qu’il choisit pour leur forme et/ou leur couleur : armures japonaises, masques africains, paravents, tissus, etc… Son chien, ses chats ou même des proches se feront parfois surprendre lors de leur visite…

Le tableau est visible à la Galerie Courcelles Antiquités, au 97 rue de Courcelles, dans le XVIIe arrondissement de Paris.