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ISNARD Jean-Roch (1845-1890) "Place de la Grande Fontaine à Salon de Provence 1877" Arles Aix

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ISNARD Jean-Roch (1845-1890) "Place de la Grande Fontaine à Salon de Provence 1877" Arles Aix
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Description de l’antiquite :

"ISNARD Jean-Roch (1845-1890) "Place de la Grande Fontaine à Salon de Provence 1877" Arles Aix "
ISNARD Jean-Roch (1845 - 1890)

« Place de la Grande Fontaine à Salon de Provence, 1877 »


Huile sur toile (sans châssis) sur panneau,
Monogrammée en bas à droite,

Belle oeuvre du peintre Arlésien, Jean-Roch Isnard qui représente une vue animée de la place de la Grande Fontaine à Salon de Provence.
Cette oeuvre a été réalisée en juin 1877 par l’artiste lorsqu’il séjournait à Salon de Provence. L’oeuvre a ainsi été peinte, in situ, sur le vif, devant la porte de son ami : le Félibre Croustillat où l’artiste installer sans chevalet.

Né a Arles en 1845, Jean Roch Isnard est très tôt attiré par la peinture. En 1854, sa famille quitte Arles pour s’installer à Marseille où il devient élève du peintre Emmanuel Coulange-Lautrec. Il expose ses premières toiles dès 1862 au Salon Marseillais et réalise des décorations pour des commerces marseillais.
En 1867, la famille retourne s’installer à Arles, une subvention de la ville permet à l’artiste d’aller à suivre les cours aux Beaux-arts de la ville de Paris, dans l’atelier de Jean-Leon Jérôme.

Bulletin des Amis du Vieil Arles, Numéro spécial 96 de Juin 1997
«Le peintre Arlésien Jean-Roch ISNARD (1845-1890)»

Extrait de la page 19 et 21 :
«Le 24 janvier suivant, le mariage de Jean Roch Isnard, trente et un ans et de Marguerite Louise Grangeon âgée de vingt ans, à Arles est l'occasion de la reconnaissance par les deux époux, d'un enfant prénommé Jean Baptiste, né le 25 mars 1876 à Arles (reconnu par la mère le 7 septembre 1876). Comme on pouvait l'imaginer après la constitution de l'Acte Respectueux, la mère de l'époux ne sera pas présente à la cérémonie. Après le mariage, le couple s'installe à Salon de Provence, rue d'Avignon où le décès de Jean Baptiste éprouvera le couple le 6 avril 1877.

«Durant le mois de juin 1877, Jean Roch Isnard vient chaque après-midi installer son chevalet près de la porte du Félibre Crousillat et peint la fontaine moussue, toile qu'il a pour projet de présenter à l'exposition de Paris de 1878. Parmi les flâneurs qui admirent le travail de l'artiste, le Félibre Crousillat».

Ce sera le début de l'amitié entre les deux hommes. Le célèbre poète ira jusqu'à consacrer l'artiste peintre par un poème daté de juin 1877, qui sera repris dans son célèbre recueil "L'Eissame" (39)

Gràci au gàubi d'Isnard va courre tout Paris
Grâce au talent d'Isnard, tout Paris va accourir
Per mira de Seloun la grando fouent verdalo
Pour admirer de Salon la grande fontaine verte
Emé soun fier gisclet que cascaiejo e ris,
Avec son fier jet d'eau qui chante et rit
E perlejo e retoumbo en trenello argentalo
Et retombe en fines perles argentées.


(…)

Jean Roch Isnard et sa famille quittent Salon de Provence au début de l'année 1880, pour le hameau du Mas Thibert où réside la mère de son épouse. Avant de quitter la ville, il réalise un portrait du Félibre Antoine Blaise Crousillat qu'il emporte avec lui.»

Dimensions : 33 x 50 cm sans son cadre et 45 x 60 cm avec son cadre en bois sculpté et doré.

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