"Sculpture représentant St Roch d'époque XVII° "
Très joli groupe, d'époque XVII°,
sculpté en ronde bosse sur chêne et représentant Saint Roch.
Tous les attributs iconographiques du
Saint sont regroupés sur cette sculpture :
Le Saint se tient debout appuyé sur
son bâton (ou bourdon) et en habit de pèlerin (chapeau, cape,
bottes, besace, ...). Le vêtement légèrement retroussé sur sa
jambe droite laisse apparaître un bubon de peste à la cuisse qu'un
ange désigne de son index. Il est accompagné à ses pieds d'un
chien tenant un morceau de pain dans sa gueule.
Saint Roch nous livre ici un regard
vif, tandis qu'une épaisse moustache et une longue barbe bifide
soulignent le bas de son visage.
Le large chapeau orné d'une coquille
nous rappelle au symbole du pèlerinage de Saint Jacques de
Compostelle.
Le drapé de la tunique serrée à la
taille par une ceinture, est traité en plis parallèles et un joli
fermoir retient le devant de la cape. La besace est portée en
bandoulière, elle s'orne d'un pompon en passementerie.
L'ensemble de ces détails dénotent de
la qualité d'exécution de cette sculpture dont l'iconographie
illustre avec finesse la légende de Saint Roch :
Le pèlerin, prenant soin des
pestiférés, et lui-même atteint de la peste, se retire au fond des
bois pour ne pas répandre la contagion. Dans la forêt, il est
nourri par le chien d'un seigneur qui lui apporte chaque jour un pain
dérobé à la table de son maître. Il sera également soigner par
un ange.
Saint Roch est un saint très
populaire. Il est entre autres corporations, le protecteur des
professions médicales, des animaux, des paveurs de rues, des
cardeurs, des agriculteurs et des travailleurs de la terre...
Dimensions
H. 70 cm x L. 31 cm x P. 24 cm
France
Chêne à belle patine
Époque XVII°
Le bâton du pèlerin aussi
appelé « bourdon » constitue, dès le Moyen
Âge un attribut majeur du pèlerin. Le mot bourdon dérive du latin
« burdo », mulet, car, comme l’animal qui supporte des
charges, le bourdon est le support du pèlerin lors de son voyage.
Ce bâton était à l'origine plus
petit que le marcheur, puis par la suite il sera représenté plus
grand que lui. Muni d’une extrémité ferrée, il est à la limite
du bâton et de la lance.
Dans le Cortex Calixtinus (manuscrit
d’environ 1140 établi à la gloire de Saint Jacques
pour promouvoir le pèlerinage de Compostelle) les deux principales
fonctions du bourdon sont évoquées : aider à la marche et
défendre le pèlerin « contre le loup et le chien ».
Symboliquement le bâton du pèlerin
est aussi le « bâton d'espérance », arme du salut
contre les pièges du démon par la pénitence.