Paul CORRIGER
(Sainte-Foy la Grande 1923 – Sainte-Foy la Grande 2009)
Panorama de Sainte-Foy la Grande
Émaux sur carreaux de céramique
H. 20 cm ; L. 59,5 cm
Signée en bas à droite
Natif de Sainte-Foy-la-Grande, Paul Corriger grandit dans cette bastide au carrefour de la Dordogne, héritière d’une riche tradition artisanale. Aîné d’une fratrie de cinq enfants, il découvre très tôt la céramique et débute son apprentissage dans les années 1940.
Reconnu rapidement pour son savoir-faire et sa créativité, il reçoit en 1963 la médaille d’or au Grand Prix international de céramique de Faenza. Installé rue Louis Pasteur à Sainte-Foy-la-Grande, il développe un atelier actif et influent, rayonnant bien au-delà des limites régionales.
Engagé dans la démarche du 1 % artistique, il réalise en 1960 un imposant carrelage mural pour le lycée Élisée-Reclus, composé de motifs géométriques colorés sur fond bleu-gris. Cette œuvre, toujours visible, incarne son goût pour l’intégration de la céramique dans l’architecture. Il signe également une œuvre murale pour la gare de Sainte-Foy-la-Grande, témoignant de son désir d’ancrer l’art dans les lieux du quotidien.
Profondément attaché à son territoire, Paul Corriger s’inscrit dans la continuité des savoir-faire potiers du Sud-Ouest. En dialogue constant avec le patrimoine local, il contribue à affirmer une identité artistique propre au Pays foyen. Il s’éteint en 2009, laissant une œuvre discrète mais essentielle dans le paysage culturel de la Dordogne et de sa ville natale.
Notre œuvre, typique de l’artiste dans sa partie figurative, représente untrès logique panorama de sa ville. On y aperçoit distinctement les quais de la Dordogne où une gabarre mouille,le quais en deux parties, et de gauche à droite, la tour d'anoblissement (au toit en poivrière) de l'actuel office de tourisme, une autre de l'hôtel Bellet puis la tour des templiers qui domine, ici, la ville et, enfin, tout à droite, le clocher de l'église Notre-Dame.
Les sujets figuratifs sont beaucoup plus rare que l’abstraction dans l’œuvre de Corriger. C’est donc ici un rare témoignage d’une ville qui fut peu représentée par les peintres, vue ici par une technique hors du commun.
Nous remercions Monsieur Ghislain Verral d’avoir corrigé notre première vision, et nous avoir indiqué qu’il s’agit bien des quais de Sainte-Foy la Grande, et non ceux de Bergerac.