Vierge à l’Enfant - Sienne Dans le Goût du Trecento — Tempera sur fond d’or

Splendide représentation de la Vierge à l’Enfant, exécutée à la tempera sur panneau de résineux recouvert d’un somptueux fond d’or battu, fin XVI ou début XVIIème siècle dans le goût du Trecento.

Cette œuvre gothique tardive d’Italie centrale — probablement de la région de Sienne— s’inscrit dans la tradition héritée de Simone Martini, de Lippo Memmi ou de l’école de Lorenzo di Bicci.

Le panneau, d’environ 38 x 16 cm, présente un format ogival, typique des diptyques ou petits autels domestiques de dévotion privée. La composition est d’une grande douceur : la Vierge, à demi tournée, soutient l’Enfant assis sur son bras gauche. Les regards se croisent dans une intense mais paisible intimité. L’Enfant-Jésus, aux chairs souples et rosées, est représenté nu, délicatement drapé d’un voile bleuté.

L’élégance linéaire du dessin, les visages ovale et idéalisés, les mains fuselées aux doigts allongés, sont caractéristiques du style gothique courtois Siennois. Le nimbe doré de la Vierge et de l’Enfant est orné de poinçons circulaires, soulignant l’importance sacrée des figures. L’or du fond, fissuré par le temps, conserve une luminosité profonde. Le drapé du manteau bleu de la Vierge, doublé d’orangé à rehauts dorés, et sa robe d’un rouge pourpre, ponctuée de petits rehauts d’or sur le col et les poignets, témoignent d’une palette maîtrisée et raffinée.

Technique : tempera à l’œuf sur panneau de résineux avec préparation traditionnelle à la colle et au gesso.

Support : panneau Monoxyle en résineux  de forme ogivale.

Cette œuvre s’inscrit dans le renouveau du culte marial au Trecento, époque à laquelle la Vierge devient la principale figure d’intercession dans l’iconographie religieuse. Le type représenté ici – Vierge en majesté, intimement liée à l’Enfant – traduit une évolution vers une iconographie affective, plus humaine, impulsée par la spiritualité franciscaine et les prédications de saint Bernardin de Sienne. : H. 38 cm × L. 16 cm

Fond : or battu avec poinçonnage décoratif.

État de conservation : très bon état général, usures d’usage, traces de restaurations anciennes visibles dans le fond et les carnations, couche picturale globalement bien conservée. Présence d’une craquelure naturelle stable. Quelques légères retouches dans les chairs.

Cette peinture est emblématique de la peinture pré-Renaissance italienne, annonçant les recherches du Quattrocento. Elle reflète la transition entre l’art byzantin et le naturalisme naissant, à travers une finesse graphique, une spiritualité incarnée et une maîtrise dans le rendu des étoffes.

L’œuvre présente de fortes affinités stylistiques avec l’école siennoise, notamment Lippo Vanni, Bartolo di Fredi, ou Andrea Vanni, tant dans le traitement des visages que dans le modelé des chairs et les ornements d’or. Elle pourrait avoir été peinte dans un atelier influencé par Simone Martini, avec quelques archaïsmes byzantins dans les drapés et le hiératisme des mains.

Expédition très soignée et assurée ad valorem

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