Le costume extraordinaire d'un pourpoint noir chatoyant, la collerette en réticella blanche brillante et les poignets bordés de dentelle étaient extrêmement coûteux… cette tenue proclame à tous les spectateurs qu'il s'agit d'un être supérieur. Le rendu de la collerette en dentelle réticella est exquis et l'artiste a enregistré le dessin qui traverse le tissu damassé noir avec une attention méticuleuse aux détails. La conservation de ce pigment noir est remarquable compte tenu de l'ancienneté de l'œuvre. Les pigments noirs sont particulièrement vulnérables à la décoloration et à l'usure au fil du temps, en partie à cause des conditions environnementales mais également d'un nettoyage non professionnel. Cette œuvre est un exemple exquis de l’époque.
Selon l'inscription en haut à droite, le monsieur avait 22 ans en 1624. Les armoiries, qui sont affichées sans écusson, peuvent être « blasonnées » dans le langage héraldique, comme : Sable sur un chevron entre en chef deux cocardes et en base une billette [ou éventuellement carré] ou trois martelettes de sable. En anglais plus simple, cela signifie un fond noir (Sable), enjambé par un chevron doré (Or), au-dessus duquel se trouvent deux cercles pleins dorés (Cocardes), et en dessous duquel se trouve un rectangle doré (Billet) ; sur le chevron se trouvent trois petits oiseaux noirs (Martlets). Les marlettes sont une forme stylisée d'oiseau héraldique, censée être basée sur le martinet, qui est classiquement dessiné avec de petites touffes au lieu de pattes. En Europe continentale, il est également courant de les dessiner sans bec, comme cela semble être le cas ici. Les oiseaux dans ce cas ont également une apparence vaguement semblable à celle d’un canard.
Cinq familles ont été identifiées avec des armoiries très proches de celle de notre portrait. Il s’agit des (van) Houthem (du Brabant), des Prévinaire (de Flandre et de Hollande) et des Proveneer (de Liège) et il faut noter que la localisation de ces familles correspond également aux origines flamandes du tableau. Cependant, les Grenières français (d'Île-de-France) et les Jallot (de Normandie) sont les suivants les plus proches et les plus plausibles, puisque Frans Pourbus s'était installé à Paris quelques années seulement avant que notre portrait ne soit peint.
Ce tableau a été évalué par un restaurateur professionnel avant d'être mis en vente et peut donc être accroché et apprécié immédiatement.
Frans Pourbus le Jeune, également connu sous le nom de Frans Pourbus (II), était un peintre flamand renommé spécialisé dans la peinture de portraits. Né à Anvers en 1569, il appartenait à une importante famille de peintres religieux et portraitistes, faisant de lui la troisième génération à perpétuer cet héritage artistique. Tout au long de sa carrière, Pourbus connaît un grand succès en tant que peintre de cour. Il fut le peintre officiel des archiducs de Bruxelles, du duc Gonzaga de Mantoue de 1600 à 1609, et plus tard de la cour de France. Si la majorité de son œuvre consiste en des portraits royaux, souvent en pied, il réalise également de remarquables retables. Parmi ses sujets notables figuraient les régents espagnols des Pays-Bas basés à Bruxelles, le duc de Mantoue et Marie de Médicis, la reine de France. Les portraits de Pourbus étaient très appréciés de ses clients et étaient souvent caractérisés par des représentations détaillées de costumes, de bijoux et de draperies, qui étaient largement admirés.
Il était le fils de François l'Ancien (1545 – 1581) et de Suzanna Floris, et il était issu d'une famille d'artistes éminents. Son père était un portraitiste et peintre de genre renommé, tandis que son grand-père Pieter Pourbus (1523 – 1584) était l'un des principaux portraitistes et peintres d'histoire de Bruges au cours de la seconde moitié du XVIe siècle. La mère de Frans était la nièce du maître de son père, Frans Floris, un peintre anversois bien connu, et la fille de Cornelis Floris de Vriendt, un sculpteur et architecte influent.
Frans fut admis comme maître dans la Guilde de Saint-Luc d'Anvers au cours de l'année 1591-92, alors qu'il avait 22 ans. Plus tard, à la fin du XVIe siècle, il eut l'occasion de travailler pour l'archiduc Albert et l'infante Isabelle à Bruxelles. Le 27 juin 1600, il reçut le paiement d'un portrait de l'infante, qui fut ensuite présenté à Anne de Danemark, épouse de Jacques VI et moi, par l'ambassadeur des Pays-Bas espagnols. En 1600, Frans fut recruté comme peintre de la cour de Mantoue par Vincenzo Gonzaga, duc de Mantoue. Gonzaga avait rencontré Frans lors d'une visite aux Pays-Bas alors qu'il achetait des œuvres d'art. En 1609, à la demande de Marie de Médicis, reine de France, Frans s'installe à Paris et lui sert de peintre de cour jusqu'à sa mort.
Des exemples de son travail peuvent être trouvés dans la Collection Royale, au Musée National de Varsovie, au Louvre, au Prado, au Rijksmuseum, au Royal College of Art, au Metropolitan Museum of Art et dans de nombreux autres musées.
Provenance : Collection privée France
Dimensions : Hauteur 107 cm, Largeur 79 cm, Profondeur 10 cm encadré (Hauteur 42", Largeur 31", Hauteur 4" encadré)
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