"Adoration des Rois Mages. Ecole Anversoise du XVIIème Siècle"
Huile sur cuivrePrésentée dans un beau cadre à profil renversé de la même époque (XVIIe) en placage d’ébène et moulures guillochées.
Dimensions avec le cadre : 60 x 52 cm. Le cuivre : 36 x 28,5 cm
Ce ravissant petit tableau de dévotion privée, d'époque XVIIème siècle, a été exécuté par l’atelier de Theodoor van Thulden, ce peintre et dessinateur flamand a très probablement été l’élève de Pierre Paul Rubens ou tout du moins très influencé par son art.
Il naît le 9 août 1606 à Bois-le-Duc, et meurt le 12 juillet 1669, à Bois-le-Duc également.
Il représente l'adoration des rois mages qui viennent apporter les trois cadeaux (or, encens et myrrhe) à l'enfant jésus. Dans la tradition iconographique Gaspard, aux traits asiatiques, offre l'encens, Melchior, représenté comme un vieillard blanc et barbu, l'or, et Balthazar, à la peau noire, la myrrhe.
Cette peinture est dans un bel état d'origine. Les couleurs sont restées très fraîches.
À partir de la seconde moitié du XVIe siècle, la peinture prend un nouvel essor surtout en raison de l’élargissement du marché de l’art aux classes bourgeoises. En effet, jusque-là, les commanditaires des peintres étaient soit les institutions religieuses, soit, les cours aristocratiques. Les peintres leur étaient d’ailleurs souvent attachés : moines appartenant aux ordres monastiques dont émanait la commande, ou artistes/artisans embauchés comme « valets » par les princes, et faisant ainsi partie de leur domesticité, pour un temps donné. La seconde partie de la période appelée maniériste correspond à cette explosion du marché de la peinture. Les professions de peintre et de dessinateur/graveur prennent de l’ampleur : ils possèdent souvent des ateliers indépendants, et on assiste à une augmentation considérable des effectifs des différentes guildes urbaines, particulièrement dans les villes italiennes et dans celles des Flandres et des Pays-Bas, qui profitent de la richesse liée au commerce maritime.
Si les plus habiles des peintres, ou les plus fortunés, voyageaient pour se former auprès des maîtres de renom international, notamment ceux de Venise et de Rome, la plupart des autres ne quittaient jamais leur région natale, et travaillaient beaucoup à partir de gravures. Car il faut bien avoir conscience qu’aux XVIe et XVIIe siècles, la copie libre ou l’adaptation des œuvres importantes créées pour les princes était une pratique courante et légitime. Les peintres les plus célèbres étaient d’ailleurs les premiers à produire par dizaines de répliques ou des adaptations de leurs grandes œuvres ; ils les déléguaient souvent à leur atelier.
Un des sujets très en vogue à cette période, pour les tableaux de dévotion familiale, était la nativité ; et les adorations des rois mages, peut-être parce que ce conte faisait rêver…
Bel état de conservation. Vendu avec facture & certificat