"Portrait De Mlle *** En 1783 - Felix Giacomotti 1828-1909"
Dimensions à vueLongueur : 72 cm
Hauteur : 92 cm
Dimensions avec cadre
Longueur : 102 cm
Hauteur : 120 cm
Signature
Signé en rouge en bas, sous la main à l’éventail
Noté au dos : En 1783
Et porte le cachet : collection Zivi-Salmon, Nancy
Cadre
Le cadre, en stuc doré d’époque, est sans doute un rapporté.
Matériau
Huile sur toile, une réparation en bas de la toile. Ovale feint.
La peinture de M. Giacomotti, écrit Louis d’Auray, directeur de la Revue Artistique, dans son papier sur le Salon de 1868, est large et bien touchée. Elle est aussi sans recherches inutiles et c’est là le trait dominant de cet artiste, si vite arrivé au succès. Les deux portraits qu’il expose sont d’un coloris très vrai, et tout aussi séduisants par la richesse et l’harmonie des tons, la grâce et le naturel des poses, que par le goût de l’agencement et la finesse d’exécution des détails…
Félix Giacomotti est né le 19 novembre 1828, dans paisible petite bourgade de Quingey, dans le Doubs, d’un père italien et d’une mère bisontine, Jeanne Louise Bonavalot. Il demande et obtient la naturalisation à sa majorité, en 1849.
Passionné par la peinture, c’est cependant chez une imprimeur lithographe qu’il fait son apprentissage avant de se former dans l’atelier d’Édouard Baille (1814-1888) puis dans celui du vieux maître François-Édouard Picot (1786-1868) à l’École des Beaux-Arts de Paris. En 1851, il n’est récompensé que du second prix de Rome, mais obtient le Premier Prix trois ans plus tard.
Grand maître du portrait, Felix Giacomotti a toujours peint des grands formats, imposants certes, mais non pas écrasant. Notre tableau n’échappe pas à la règle, avec à vue, ses 92,5 cm de hauteur et ses 73,5 cm de longueur. Peint dans un ovale feint, qui adoucit le portrait et lui donne un charme supplémentaire, notre tableau est en quelque sorte un petit clin d’œil de Félix Giacomotti à Élisabeth Vigée-Lebrun -1755 - 1842, portraitiste officielle de la reine Marie-Antoinette. Et plus particulièrement à un tableau qui fit un tel scandale au Salon de 1783, qu’il en fut retiré !
Le visage de trois quarts et légèrement incliné sur l’épaule où repose gracieusement une belle boucle souple, appelée par ces dames du 18ème siècle, sentiment, la jeune fille, à la carnation de nacre, esquisse un sourire. Ses lèvres sont pulpeuses et leur couleur rose foncé attire l’œil sur ce sourire empreint d’une volupté toute en retenue. Le regard bleu, empreint de douceur, semble regarder quelqu’un avec une suavité certaine. Elle est coiffée à l’enfant, coiffure, vous n’en serez pas étonné, qui avait été lancée par… Marie-Antoinette vers 1780, Elle offrait un aspect négligé et élégant. Les cheveux étaient plus courts et crêpelés sur le sommet de la tête, et longs sur la nuque, coiffés en belles boucles savamment disposées. Surmonté d’un chapeau plat de feutre noire, elle arbore avec panache une belle plume d’autruche de la même couleur bleu céleste que le ruban de ses cheveux, et celui de sa ceinture.
Pour aller plus loin : https://www.lestresorsdegamaliel.com/tableaux/433-portrait-de-mlle-en-1783-f-giacomotti.html
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