"Jean-marie Planque ( 1932-1992 ) Hommage à Nicolas De Staël 1968"
Artiste : Jean-Marie Planque 1932-1992Oeuvre : Hommage à Nicolas de Staël
Magnifique œuvre abstraite avec son cadre en bois d'origine.
Dimensions avec son cadre : 35.5cm x 18cm
Provenance: Collection de la Famille Planque.
Biographie :
JEAN-MARIE PLANQUE 1932-1992
Élève de Paul Delvaux au début de sa carrière.
Le monotype et la gravure ont parfois alterné avec le graphisme au fil du temps, car L'artiste a fait énormément d'expériences en la matière. Nombreuses sont les oeuvresrestées en suspens parce que l'esprit et la main étaient sollicités au même moment
par la peinture mais aussi parce que le créateur était perfectionniste et que toute chose «mal venue" était immédiatement mise de côté.Il voulait le meilleur selon ses critères propres et cette exigence l'écartait encore un peu plus de ses contemporains, de plus en plus enclins à bâcler leur travail. Quantau désir d'exposer pour s' exposer, il en était totalement éloigné sans être pour autant un misanthrope aigri.
En fait, il fréquentait peu de monde, quelques relations d'atelier qui n' étaient même pas toujours des amis, simplement des passants en visite. C' est tout-à-fait par hasard que le peintre romain Carlo Bazzoni me fit entrer chez Jean-Marie Planque moins de deux ans avant sa mort. Je garde de cette visite, le souvenir d'un accueil
chaleureux sans mots inutiles, au milieu d'un atelier rempli d'une grande foule.. de toiles. Il disait les choses simplement, avec des mots justes, dans un sourire.
La peinture à l'huile, sans être en opposition au dessin, est pourtant bien différente et renseigne manifestement sur les recherches de l'artiste. La couleur y joue un rôle
prépondérant qui privilégie généralement les bleus. Ciel et mer, couleur de paix et de retour en soi-même, le bleu se décline chez Jean-Marie Planque en une grande
variété de tons. Dans les oeuvres peintes, on sent la rigueur du trait bien plus grande que dans le dessin, une sorte de sévérité dans le tracé, conduit 'artiste à construire avec énormément de retenue, comme si le pinceau résistait à l'improvisation et au ludisme
mais ce denier reprend ses droits dans maintes oeuvres car la quête picturale de l'artiste est tissée de joie et soutenue par une sorte de musique intérieure.
Pour cet artiste qui n'a pas voyagé physiquement, le voyage était dans le graphisme.
Sa destination devait beaucoup au hasard d'une composition qui s'imposait avec force. Si Jean-Marie Planque n'est pas allé plus loin que Paris (et rarement), son paysage intérieur était si riche qu'il inventa des contrées de soleil, des villages dans les collines. En découvrant ces clochers et ces maisons, des noms de lieux que L'artiste n°'a jamais vus s'imposent à celui qui les a réellement traversés sur quelque route d'Europe.
Construit, l'art de Jean-Marie Planque l'est avec force. Que ce soit dans la figure
humaine, dans le pays rêvé, ou dans une allégorie, le tableau monte, s'élève dans un élan irrésistible. Même si la courbe l'emporte dans quelque silhouette ou si la touche se fait plus luministe dans certains portraits, c'est l'esprit de construction qui prévaut,
une construction en hauteur, un appel vers l'infini. Même lorsque ronds et courbes se marient aux formes anguleuses, c'est le travail du bâtisseur qui triomphe comme
une grande lame de fond porteuse de vitalité.
de son vivant il refusait humblement d'exposer car se sentant en dessous de ses Maîtres.
A sa mort prématurée en 1992 sa veuve Gerda fit son maximum pour faire reconnaître son talentueux mari, a fait plusieurs expositions et 3 biographies sur l'œuvre de talent de feu son mari.