"Louis d'Orléans - Emmanuel Frémiet 1824 - 1910 FREMIET"
Dimensions sans le socleLongueur : env. 40 cm
Hauteur : env. 79 cm
Largeur : env. 22 cm
Terrasse : 35 X 12 cm
Dimensions avec le socle
Longueur : env. 40 cm
Hauteur : env. 91 cm
Largeur : env. 22 cm
Socle en marbre griotte : 11,80 X 36,5 X 14,5 cm
Signature
Sur le côté gauche de la terrasse : E. FREMIET
Numéroté au pied de la lance (du vivant de l'artiste)
Sculpteur animalier, Emmanuel Frémiet s’attache avec une grande tendresse au rendu de ses chevaux. Le cheval est pour lui un merveilleux socle pour mettre en valeur sa figure historique. Le cheval exacerbe par les siennes propres les qualités de son sujet qui est un morceau de l’épopée historique. Le cheval, créature délicate, sensible tout autant que vaillante et si peu économe de ses forces incarne l’esprit de la chevalerie. Sa dignité, sa force maîtrisée, son intelligence concentrée interagit sur son cavalier et le met en valeur. Emmanuel Frémiet, statuaire de génie, sait transporter ses facultés d’investigation du domaine des sciences naturelles à celui des sciences historiques. Il cherche, travaille approfondit ses connaissances historiques et exhume des détails archéologiques oubliés. Il restitue avec une extrême précision les armes, gantelets, solerets, cuissards, flancards, bassinets et tant d’autres pièces.
Le sculpteur ne cherche pas la facilité. Il soulève la visière du casque, que tant de ses collègues ont abaissée, pour révéler, sous le blindage, le regard du jeune prince, chevalier réfléchi et décidé, homme d’action et de pouvoir et son visage fin aux traits harmonieux. Regardez bien ce visage, vous y retrouverez les propres traits du sculpteur, ainsi qu'il l'avait fait pour le Credo.
Emmanuel Frémiet a voulu restituer la figure du frère du roi Charles VI le Fol (1380-1422), le mari d’Ysabeau de Bavière, Louis d’Orléans (1372-1407) avec élégance, noblesse et humanité. Pour cette sculpture, Emmanuel Frémiet a fait œuvre d’autant d’érudition historique que de savoir-faire technique. Un artiste complet en somme. Flegmatique, majestueux autant que hiératique, le jeune duc a un maintien vraiment royal. Il est prêt pour le tournoi, un tournoi qu’il compte gagner. En main, le prince tient une lance, qui monte vers le ciel avec une audace homérique.
Prince de sang, Louis d’Orléans est charmant, gracieux, un rien aguicheur. Sa jeunesse le sert. Ce bourreau des cœurs dépense sans compter autant ses charmes que les écus royaux. Héritier du duché de Milan par sa femme, la tendre et ravissante Valentine Visconti, il a tout pour lui. Mais voilà qu’au soir du 23 novembre 1407, alors qu’il sort de l’hôtel Barbette où réside sa belle-sœur la reine Isabeau de Bavière, rue Vieille-du-Temple, il est attaqué par une quinzaine de malfrats masqués à la solde du duc de Bourgogne Jean sans Peur. Il est laissé pour mort sur le pavé. Valentine Visconti est inconsolable. Du fond de son chagrin, plus rien ne trouve grâce à ses yeux. Elle pleure et pleure encore, se laissant doucement mourir. « Rien ne m’est plus, plus ne m’est rien ».
Pour aller plus loin : https://www.lestresorsdegamaliel.com/sculptures/404-louis-d-orleans-e-fremiet.html
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