"Zébus affrontés - Madagascar - travail colonial 1930-50"
sculpture vers 1930-50 - ateliers de Tananarive.Au delà d'un aspect colonial, cette sculpture évoque un élèment fondamental culturel Malgache.
Le zébu est omniprésent dans le quotidien des Malgaches. Posséder un zébu est signe de réussite sociale. Il existe une hiérarchie dans les zébus (la robe blanche étant la plus prisée). C’est l’animal qui aide au travail des champs pour les labours et accompagne toutes les étapes de la vie des Malgaches, de la naissance à la mort.
Sa bouse est utilisée pour la confection des murs de case, sa corne pour fabriquer des couteaux et des bijoux, son cuir pour faire des tambours, des chaussures et des sacs, ses os broyés en poudre sont la base d’un remède ancestral, son gras ajouté à de la cendre et de la chaux devient du savon… L’animal est aussi lié au monde invisible, sacrifié pour racheter une faute ou rendre hommage aux ancêtres. La viande est alors partagée, et des morceaux sont réservés aux ancêtres. Le zébu est présent pour un enterrement, ou lors de la cérémonie de retournement des morts (le famadihana, sortie des corps des défunts permettant à ces derniers de rejoindre le monde des ancêtres. A cette occasion, les familles dépensent parfois toutes leurs économies pour offrir un festin de zébus sacrifiés aux ancêtres.
Un manque à une queue - une restauration à la bosse d'un zébu.