Verres d’usage et d’apparat, de la Renaissance au 19e

Musée des Arts décoratifs de Bordeaux présente l’exposition-  Jusqu’au dimanche 30 mars 2014

Verres d’usage et d’apparat, de la Renaissance au 19e.
La collection du Mesnil

Le musée des Arts décoratifs de Bordeaux accueille la collection du Mesnil, des verres anciens allant de la Renaissance jusqu’au XIXe siècle, comprenant un ensemble particulièrement remarquable de verres vénitiens. Durant quatre mois, deux visions de collectionneur sont ainsi réunies sous un même toit, l’une publique, l’autre particulière. La première s’est constituée avec l’objectif de créer un patrimoine, la seconde s’est faite avec liberté, au gré des passions d’un amateur.

En acceptant avec beaucoup de générosité de déposer ses verres précieux au musée, ce collectionneur dévoile l’intimité de ses choix, parfois emballés, parfois raisonnés.94286668

On observe un goût particulier pour les verres de la Renaissance vénitienne, des verres soufflés aux XVIe et XVIIe siècles, des objets rafinés et fragiles, à couper le souffle de beauté. C’est leur très belle transparence, leur extrême pureté que le collectionneur apprécie tout particulièrement. Des caractéristiques qui le conduisent également à acquérir de rares pièces des pays du Nord, tel ce verre gravé à la roue d’un décor de vignoble, autour de 1735.

Coupe sur pied à filets verts et bleus - Venise vers 1500, © Christophe Garcia
Coupe sur pied à filets verts et bleus – Venise vers 1500,
© Christophe Garcia

 

Sont exposés des verres à boire, des verres de mariage, des pièces d’ostentation ou de rares aiguières en verre opalescent, en rubinglass, ce verre rouge intense, ou encore en verre bleu profond. Ces objets nous renvoient à cette culture de la Renaissance où les verres font partie du cérémonial des banquets.
Les verres d’usage n’étaient alors apportés à table que lorsque le convive souhaitait boire. Il faut attendre le XIXe siècle pour que le verre devienne un élément primordial du décor de la table.

Sont ici réunies quelques cent trente pièces d’exception, qui sont comme autant d’enfants que le collectionneur a souhaité lui-même transporter au musée, refusant ainsi toute prise de risque par un autre. Une sortie qui se montre exceptionnelle, une occasion unique d’admirer ces pièces délicates.

Bernard Perrot, Aiguière «casque» marbrée, Seconde moitié du XVIIe siècle © Keith King
Bernard Perrot, Aiguière «casque» marbrée, Seconde moitié du XVIIe siècle
© Keith King

Première exposition qui ouvre un cycle dédié aux collectionneurs d’arts décoratifs et de design, c’est également un premier témoignage de cette ardeur fébrile du collectionneur qui l’incite à chercher sans répit la pièce rare, la pièce exceptionnelle, sans laquelle la collection demeure incomplète.
Après plus de dix ans en quête de cespièces du puzzle, si tant est qu’on puisse imaginer qu’une collection soit un jour finie, cet amateur bordelais a réuni un exceptionnel ensemble de verres d’usage et d’apparat.

Cette collection fait aujourd’hui partie des plus belles collections privées en Europe.

 

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