Salon du patrimoine culturel 2016

Les chantiers du patrimoine, entre passé, présent et avenir.

Quelques semaines après l’élection de la créatrice textile, Aude Tahon, à la présidence d’Ateliers d’ Art de France, la 22ème édition du Salon International du Patrimoine Culturel ouvrira ses portes sous la nouvelle thématique des «chantiers remarquables du patrimoine».

Le Salon révèlera une nouvelle fois la richesse historique des territoires français et étrangers, qui font intervenir de multiples savoirs-faire. De la réfection des toitures jusqu’à la réédition des sols, les techniques et matériaux sont poussés jusqu’à l’excellence, au cœur de bâtiments anciens ou plus récents.

Parlement de bretagne ( ateliers perrault). Salon orné de chinoiserie ( Jean sablé, H; chevalier) • Soe stuc & Staff, guillaume Lecomte.
– Parlement de bretagne ( ateliers perrault). – Salon orné de chinoiserie ( Jean sablé, H chevalier) – SOE stuc & staff, guillaume Lecomte.

Des maîtres artisans au service de l’histoire

Le patrimoine a toujours fait appel aux métiers d’art pour redonner vie et couleurs à ses bâtis. Les monuments historiques français ne peuvent résister aux vicissitudes du temps, sans l’aide d’ateliers pour rénover édifices sacrés, châteaux ou autres sites d’exception.

En Bretagne, beaucoup de domaines privés, comme le Château de Goudemail à Lanrodec, construit dès le XVIIIè , ou encore le Château de la Ville-Chevallier, créé au XVIIè , près de Plouagat, font appel à l’entreprise de ferronnerie Joël Baudoin, exposante sur le salon. Spécialisée dans la rénovation et la création de portails, parmi d’autres types d’ouvrages, elle a conçu aussi la grille de la chapelle Talleyrand à Valencay.

Salon du patrimoine culturel 2016

La Verrerie de Saint-Just présente sur le salon, fabrique du verre soufflé à la bouche pour application architecturale. L’entreprise, qui a fourni les maîtres verriers œuvrant avec des artistes tels Matisse, Chagall et bien d’autres, a notamment restauré certains des monuments historiques les plus prestigieux tels que le Château de Versailles, Le Louvre ou encore Matignon. Toujours dans ce domaine, Maison du Vitrail, entreprise exposante labellisée Entreprise du Patrimoine vivant, connue pour avoir « recomposé les vestiges » de la Grotte des Pins au Château de Fontainebleau, rénove, en 2016, la coupole de verre – créée par Gustave Eiffel –, du restaurant de l’hôtel Vernet, à Paris.

 

Féau and Cie, Décoration de boiseries anciennes et copies. Fabienne L’hostis, Céramique
– Féau and Cie,
Décoration de boiseries anciennes et copies.
– Fabienne L’hostis,
Céramique

Enfin, l’atelier de restauration de peintures Isabelle Clément, fêtant cette année ses trente ans d’activité, a restauré le décor des miroirs de Marie-Antoinette de l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde, en association avec les Ateliers du vitrail Duchemin.

Chantier remarquables et patrimoine contemporain

Si conservation et réhabilitation riment souvent avec temps révolus, les métiers d’art et les entreprises du patrimoine bâti contribuent aussi à préserver le patrimoine actuel.

La Compagnie des Architectes de Copropriété, célébrant ses 20 ans cette année en est un parfait témoin. Parmi ses membres, spécialisés dans l’entretien du patrimoine ancien ou contemporain, en copropriété ou appartenant aux institutions, L’Atelier U-3A Ursula Biuso, architecte du patrimoine, restaure actuellement la façade du collège Jean-Jaurès, bâtiment des années 1930 et édifice protégé Patrimoine du XXè siècle, à Saint-Ouen.

 VMZINC, revêtement Zinc. Atelier Del Boca,plâtrerie et ornementation.
– VMZINC, revêtement Zinc.
– Atelier Del Boca,plâtrerie et ornementation.

En 2014, l’exposant italien Fornace Polirone, rééditant les sols de nombreuses villas palladiennes et autres monuments remarquables, a fourni les 2 000 m² de tomettes pour la rénovation des sols du musée de l’Ordre de la Libération, créé en 1967, au cœur de l’Hôtel National des Invalides, à Paris.

Label Mosaïque/Atelier Stéphane Perez-Spiro, réhabilite, quant à lui, les tesselles anciennes et s’intéresse à la création actuelle. Les dix marelles de son ouvrage mosaïste « le Jeu de la vie », en collaboration avec l’artiste Mashac Gaba pour la ville de Lyon, ornent les berges de la rive gauche de la Saône.

Peu visibles aux yeux du public, lorsqu’ils sont au service de lieux d’exception, les artisans d’art de restauration s’attachent à pérenniser le patrimoine passé et actuel, comme une empreinte flamboyante de notre histoire pour les générations futures.

En savoir plus:

le salon aura lieu du 3 au 6 novembre

http://www.patrimoineculturel.com/

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