Plat par Théodore Deck

Un objet ou un meuble de Proantic nous livre ses secrets !  Une antiquité qui présente un intérêt par sa rareté, son usage, son mode de fabrication, son auteur, son contexte historique….
 Plat de très grande taille par Théodore Deck / AL Régnier décorateur 
 Epoques: XIXème siècle.
Galerie: La Malle de Cérès, Proantic
 
Céramique émaillée polychrome figurant des motifs floraux appelés « Nymphaéa et iris « Marqué dans le décor pour le décorateur et en creux au dos pour le céramiste.
Plat de très grande taille par Théodore Deck / AL Régnier décorateur   Epoques: XIXème siècle. Galerie: La Malle de Cérès, Proantic
Théodore Deck
Theodore Deck est Né à Guebwiller dans le département du Haut-Rhin, En 1841, il entre comme apprenti chez le maître poêlier Hügelin père, à Strasbourg. En deux ans, il prend connaissance des méthodes héritées du XVIe siècle, comme l’incrustation de pâtes colorées à la manière de Saint-Porchaire. Cet apprentissage ne l’empêche pas d’occuper son temps libre à dessiner ou à modeler la glaise dans l’atelier du sculpteur André Friederich. Il arrive à Paris en décembre 1847. Recommandé par Hügelin, il se présente à la fabrique de poêles du potier bavarois Vogt, située rue de la Roquette.
La Révolution de 1848 interrompt la production et Deck décide de retourner dans sa ville natale. Sa famille lui conseille alors de monter un petit atelier de terres cuites : il y réalise quelques bustes, des statuettes, des vases, des lampes et des copies d’antiques célèbres.
 Dans les années 1870, Théodore Deck acquiert une remarquable maîtrise des émaux transparents. Toujours entouré d’une pléiade d’artistes, il ne cesse de diversifier sa fabrication. En 1887 il est le premier céramiste à prendre la direction de la prestigieuse manufacture de Sèvres. Deck forme aussi des apprentis qui feront à leur tour école. Le plus célèbre d’entre eux, Edmond Lachenal, poursuivra l’œuvre du grand céramiste en développant son art dans l’esprit de l’Art nouveau.
Il repose depuis 1891 à Paris au cimetière Montparnasse. C’est son ami Auguste Bartholdi qui réalisa son monument funéraire sur lequel est gravée la phrase : « Il arracha le feu au ciel ».
Les émaux transparents
À l’Exposition des arts industriels de 1864, Deck parvient à présenter des pièces recouvertes d’émaux transparents non craquelés. Il expliquera la fabrication et les qualités de ces émaux transparents lorsqu’il publiera en 1887 son traité « La faïence ». Un an après, il réalise les premiers essais de reliefs sous émaux transparents. En s’inspirant beaucoup de céramique oriental, il fait évoluer des personnages, oiseaux, fleurs, ornements en tous genres sous une glaçure turquoise, verte, jaune ou manganèse. C’est surtout un bleu caractéristique que le public retient de cette technique : une nuance turquoise éclatante qu’il adopte aussitôt sous le nom de « Bleu de Deck » ou « Bleu Deck ».

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