La Galerie des Bijoux du Musée des Arts Décoratifs

La Galerie des Bijoux du Musée des Arts Décoratifs présente environ 1.200 pièces exposées qui offrent un panorama exemplaire de l’histoire du bijou du Moyen Âge à nos jours. Bagues, colliers, bracelets et broches sont présentés au sein d’un parcours chronologique, en parallèle à une vision technique des savoir-faire.

Confiée à l’architecte Roberto Ostinelli, la galerie occupe deux espaces au deuxième étage du musée, de part et d’autre de l’escalier d’honneur. Une première salle abrite les collections anciennes, la seconde est consacrée aux collections contemporaines. Ces deux espaces sont reliés par une passerelle de verre jetée au-dessus du hall. Les bijoux sont exposés derrière de grandes parois de verre qui couvrent la totalité des murs de la galerie.

Broche, XVIIIe siècle
France
Argent, grenat, topazes, émeraudes
© MAD / photo : Jean Tholance

Après quelques pièces représentatives de la période du Moyen Âge et de la Renaissance, les collections offrent de beaux exemples de joaillerie du XVIIIème siècle et une grande diversité de créations pour le XIXème siècle grâce à la collection donnée par le bijoutier Henri Vever en 1924. L’Art nouveau est représenté par un ensemble exceptionnel de bijoux de René Lalique, Georges Fouquet, Lucien Gaillard et de la maison Vever.

Peigne « Cyclamens », 1900
Maison Vever (Paul et Henri) (1821-1982), bijoutier
Paris
Présenté à l’Exposition universelle de Paris en 1900
Feuilles d’ivoire avec taches d’opales, fleurs en émail translucide
© MAD, Paris / photo : Jean Tholance

L’Art déco et les années 30 sont illustrés principalement par des créateurs comme Raymond Templier, Jean Després, Jean Fouquet et les grandes maisons de la place Vendôme, Boucheron et Cartier. Une sélection de bijoux chinois, japonais et indiens est rassemblée au centre de l’espace dans des vitrines-colonnes.

Au-delà de la passerelle, le parcours reprend en 1940 avec des pièces de créateurs français tels que Line Vautrin, Albert Duraz, et des bijoux d’artistes (Georges Braque, Alexandre Calder, Henri Laurens, Jean Lurçat). Le renouveau des formes dans la décennie 1960-70 est abordé avec les bijoux épurés de Torun, Jean Dinh Van, Costanza, Henri Gargat, Ettore Sottsass et des créations d’artistes scandinaves.

Depuis les années 1980, des bijoutiers tels que Gilles Jonemann ont contribué à développer un esprit d’indépendance dans la jeune création française, bien représentée jusqu’à nos jours. Un bel ensemble de créateurs européens complète ce parcours avec des pièces marquantes qui perturbent souvent la vision traditionnelle que l’on peut avoir du bijou.

Broche, 1925
Maison Boucheron
Platine, onyx, corail, diamants
© MAD / photo : Jean Tholance

Quelques maisons de joaillerie et des bijoutiers indépendants ont étendu leur vocabulaire formel et renouvelé leurs collections. En complément de la présentation chronologique, face aux pièces anciennes, un mur de vitrines-tiroirs apporte un regard différent sur la production des bijoux à partir des matériaux bruts les plus surprenants et divers.

Pendentif « Soleil Lune », 1959-1960
Jean Lurçat
Or
Inv. 2003.125.2
© MAD / photo : Jean Tholance

Le public peut découvrir les pierres précieuses ou fines utilisées dans la joaillerie, ainsi que les différentes matières travaillées en bijouterie : l’or, l’argent mais aussi des matières de substitution telles que l’acier, la fonte de fer, le maillechort ; des matières organiques telles que le corail, l’ivoire, la nacre et la corne ou, plus inhabituels encore, des bijoux en cheveux ou en écailles de poisson. Les matières plastiques et le strass mettent l’accent sur la diversité de la production de bijoux fantaisie.

Un dernier niveau de présentation, d’accès limité, permet l’étude des étapes de conception et de réalisation d’un bijou ainsi que divers regroupements typologiques.

En savoir plus:

Musée des Arts Décoratifs

https://madparis.fr

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