Des Animaux et Des Pharaons

Un singe embrasse son petit tandis qu’un âne joue de la harpe. Plus loin, rugit un lion… Qu’il soit réel ou représenté, l’animal occupe une place essentielle dans l’Egypte ancienne. Sauvage ou domestiqué, il est omniprésent dans la vie quotidienne. À l’occasion de l’ exposition temporaire  « Des Animaux et des Pharaons , le règne animal dans l’Égypte ancienne », jusqu’au 9 mars 2015 , le Louvre-Lens s’intéresse à la place et au rôle de la figure animale dans la civilisation pharaonique.

 Statuette de Montou, seigneur de Médamoud, à tête de taureau (E 12922) Calcaire. H. 78,5 ; l. 19,1 ; pr. 38 cm Époque ptolémaïque (332-30 avant J.-C.), Médamoud © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Poncet
Statuette de Montou, seigneur de Médamoud, à
tête de taureau 
Calcaire. H. 78,5 ; l. 19,1 ; pr. 38 cm
Époque ptolémaïque (332-30 avant J.-C.), Médamoud
© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais /
Georges Poncet

Une production artistique d’une richesse et d’une variété exceptionnelles

Les Egyptiens se sont emparés des animaux pour exploiter de diverses manières les images symboliques que chacun d’entre eux véhicule. C’est ainsi que la figure animale devient l’élément multiple d’un langage codé, qui peut être rédigé ou représenté. Elle constitue à ce titre un pilier de la pensée religieuse égyptienne. Elle est aussi une source infinie d’inspiration et suscite une production artistique d’une richesse et d’une variété exceptionnelles.

A la fois pédagogique et esthétique, l’exposition propose au visiteur une double approche : l’acquisition de connaissances et la délectation. Le parcours, structuré en neuf sections thématiques, offre une progression logique, depuis la simple perception matérielle de créatures réelles évoluant dans leur milieu naturel, jusqu’à la transposition de leurs multiples figures dans le langage codifié de la pensée égyptienne, qu’elle soit religieuse, funéraire ou politique.

. Stèle cintrée de Renpetmaa / détail (E 5789) Bois peint. H. 27,5 ; l. 17 ; ép. 3,8 cm Troisième Période intermédiaire, 22e  dynastie (vers 945- 715 avant J. C.) ? © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Benjamin Soligny / Raphaël Chipault
Stèle cintrée de Renpetmaa
Bois peint. H. 27,5 ; l. 17 ; ép. 3,8 cm
Troisième Période intermédiaire, 22e
dynastie (vers 945-
715 avant J. C.) ?
© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Benjamin
Soligny / Raphaël Chipault

Le règne animal dans l’Égypte ancienne

Dans l’Égypte ancienne, les Hommes vivent en harmonie avec la nature, qu’ils observent avec une extraordinaire attention. Ils entretiennent notamment un rapport tout à fait singulier avec les animaux. Le LouvreLens révèle pour la première fois toutes les facettes de ce lien si particulier qui unit les Égyptiens au monde animal. À travers 430 œuvres, l’exposition ressuscite une faune aujourd’hui en partie disparue d’égypte, et rappelle à quel point son rôle est essentiel dans la civilisation pharaonique.

Les animaux sont omniprésents dans la vie quotidienne des anciens Égyptiens. Ils sont chassés, élevés ou domestiqués, mais également sacrifiés ou vénérés. Ils sont tour à tour denrée alimentaire, moyen de transport, remède médical, compagnon et objet de culte. Très rapidement, les Égyptiens s’emparent aussi des animaux pour exploiter de diverses manières
les images symboliques que chacun d’entre eux véhicule. C’est ainsi que la figure animale est utilisée pour traduire des idées, dans un langage qui peut être rédigé ou représenté. Elle constitue à ce titre un pilier de la pensée égyptienne, qu’elle soit religieuse, funéraire ou politique.

L’exposition propose au visiteur une double approche, à la fois pédagogique et esthétique.

 Simulacres de vases canopes / détail (N 2952 A, B, C, D) Bois stuqué et peint. H. de 29 à 32,5 ; l. de 13,6 à 13,8 cm Troisième Période intermédiaire (vers 1069-664 avant J.-C.) © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps
Simulacres de vases canopes
Bois stuqué et peint. H. de 29 à 32,5 ; l. de 13,6 à 13,8 cm
Troisième Période intermédiaire (vers 1069-664 avant
J.-C.)
© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian
Decamps

Elle permet tout d’abord l’acquisition de connaissances au fil d’un parcours structuré en neuf sections thématiques. Celui-ci offre une progression logique, de la simple perception matérielle de créatures réelles évoluant dans leur milieu naturel, à leur transposition dans le langage codifié de la pensée égyptienne. Au fil des différentes séquences, le sujet central de la figure animale permet d’aborder de nombreux aspects de la civilisation égyptienne, tels que l’élevage, l’écriture, les divinités ou encore les rites funéraires. Il permet aussi d’en couvrir toute la chronologie, de la fin de la préhistoire jusqu’à l’époque romaine.

 Statuette de déesse lionne accroupie  Bois de tamaris (statue) et de figuier sycomore (dossier). H. 26,8 cm Basse Époque (664-332 avant J. C.) © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps
Statuette de déesse lionne accroupie
Bois de tamaris (statue) et de figuier sycomore (dossier).
H. 26,8 cm
Basse Époque (664-332 avant J. C.)
© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian
Decamps

Parallèlement, l’exposition dévoile la richesse et la variété de la production artistique suscitée par le règne animal, source infinie d’inspiration. D’une amulette en forme de grenouille à la sculpture monumentale des babouins de l’obélisque de Louxor, en passant par le cercueil d’un serpent ou la momie d’un ibis, plus de 430 objets sont réunis. En dehors des spécimens zoologiques issus de muséums d’histoire naturelle, tous proviennent de la collection égyptologique du Louvre, l’une des principales au monde. Une partie des œuvres sort exceptionnellement des réserves. Certaines n’ont jamais été exposées, ou très rarement. Près des deux tiers ont été restaurées pour l’occasion, notamment dans l’atelier visible et visitable du Louvre-Lens.

En savoir Plus:

http://www.louvrelens.fr/des-animaux-et-des-pharaons

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