Trésors princiers – Richesses de la cour de Navarre au XVIe siècle

Cette exposition porte sur les richesses d’art dont la maison d’Albret hérita de celle de Foix, avec la couronne royale de Navarre (1484) dépourvue cependant de la quasi-totalité de ce royaume ibérique. Dès 1464, en effet, Gaston IV de Foix-Béarn fixait à Pau « sa principale habitation ». À la tête de la dernière des principautés héritées du Moyen Âge, les maîtres des lieux enrichirent cet ensemble qui, au XVIe siècle, était conservé aux châteaux de Pau et de Nérac, leurs principales résidences, où il fit l’objet d’inventaires successifs. Celui de 1561-1562, qui compte plus de 1300 numéros, montre que les collections du roi de Navarre «rivalisaient en splendeur avec celles du roi de France».

Aiguière en cristal de roche aux armes de Marie de Luxembourg Paris, XIVe-XVe siècle Cristal de roche, argent doré, grenats et perles © Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / droits réservés

Grands amateurs d’orfèvrerie, de bijoux et de livres, Henri d’Albret (1503-1555) et Marguerite d’Angoulême (1492-1549), sœur du roi François Ier, transmettent à leur fille Jeanne d’Albret (1528-1572) un patrimoine précieux dont celle-ci partage le goût avec son mari Antoine de Bourbon (1518-1562). Leurs enfants, Henri IV (1553-1610) et Catherine de Bourbon (1559-1604), seront à l’origine de la migration de nombreuses pièces de ce trésor dans les collections royales françaises et dans plusieurs grandes collections européennes au début du XVIIe siècle. Le transfert du cabinet de curiosités des rois de Navarre à Fontainebleau en 1602, pour remplacer celui des Valois, disparu pendant les guerres de Religion, porta un coup décisif à la conservation de cet ensemble in situ.

L’objectif de cette exposition est, sinon la reconstitution impossible d’un héritage artistique, du moins la présentation de beaux objets précieux s’y rattachant : ainsi le vase «en caillou du gave» du Musée du Louvre, la cuillère d’agate à manche en forme de satyre du Musée national de la Renaissance (château d’Écouen), le camée représentant le Christ soutenu par un ange du Tesoro dei Granduchi de Florence ou l’aiguière de cristal de roche du Musée du Louvre, présentés au château de Pau pour la première fois depuis le XVIe siècle.

Le Christ soutenu par un ange Paris, vers 1400 Camée en sardoine sur monture d’or émaillé (Paris, milieu du XVIIe siècle) . Florence, Palazzo Pitti, Museo degli Argenti © Gabinetto Fotografico delle Gallerie degli Uffizi

Les pièces non retrouvées du cabinet des rois de Navarre seront évoquées par des œuvres de qualité et de signalement très voisins qui, présentes dans d’autres collections princières (Lorraine, grand-duché de Toscane notamment), s’inscrivent dans la même démarche intellectuelle, artistique et politique, rivalisant souvent avec les grandes collections royales.

Cette exposition, ouverte au public pour le printemps, est présentée dans la continuité de l’achèvement récent des travaux de restauration de la cour d’honneur du château de Pau ; elle accompagnera également l’ouverture de nouvelles restaurations portant sur les jardins et inspirées de leur état Renaissance. Il s’agit donc d’un véritable projet palatial signant une phase importante de la remise en état du site.

Les œuvres sont exposées dans les grandes salles du rez-de-chaussée (salle des Cent Couverts, salle des Officiers de service et anciennes cuisines) qui sont directement liées aux souvenirs historiques du monument à la période considérée.

Textes des salles

Une évocation du faste de la cour de Navarre à Pau et Nérac (fin du XVe -XVIe siècles)

En 1464, Gaston IV de Foix-Béarn fixait à Pau « sa principale habitation ».Vingt ans plus tard, sa petite-fille, la reine de Navarre Catherine de Foix épousait Jean d’Albret. Son royaume s’étendait de part et d’autre des Pyrénées et leur mariage permettait la constitution d’une importante principauté territoriale au sud du royaume de France… ainsi que la réunion d’un important ensemble de richesses d’art et de manuscrits à Pau et Nérac, leurs résidences préférées. Chassés de leur royaume ibérique et repliés sur leurs territoires en deçà des Pyrénées à partir de 1512, les souverains de Navarre n’en poursuivirent pas moins leur politique d’enrichissement de ces collections. Celles-ci nous sont connues par les inventaires successifs qui en furent dressés jusqu’en 1601.

Attribué à Bénédict Ramel (actif entre 1538-1557 à Paris et en Navarre/ Pau) Coupe basse ovale Pierre verte avec incrustations d’or, argent Inscription au revers : le chiffre H en or (Henri) © The Royal Danish Collection, Rosenborg Castle / photo Kit Wei

Grands amateurs d’orfèvrerie, de bijoux et de livres, Henri d’Albret (1503-1555) et Marguerite d’Angoulême (1492-1549), sœur du roi François Ier, transmirent à leur fille Jeanne d’Albret (1528- 1572) un patrimoine précieux dont celle-ci partageait le goût avec son mari Antoine de Bourbon (1518-1562). Leurs enfants, Henri IV (1553-1610) et Catherine de Bourbon (1559-1604), seront à l’origine de la migration de nombreuses pièces de ce trésor dans les collections royales françaises et dans plusieurs grandes collections européennes au début du XVIIe siècle. En décidant du transfert du « cabinet des rois de Navarre » à Fontainebleau en 1602, pour remplacer celui des Valois, disparu pendant les guerres de Religion, Henri IV porta un coup décisif à la conservation de cet ensemble en Béarn. En 1604, le roi permettait à son épouse Marie de Médicis de prélever plusieurs dizaines de pièces « parmi les plus belles, rares et excellentes d’entre celles qui étaient dans son cabinet et coffres amenés de Pau » pour orner ses appartements du Louvre. La mort de la souveraine en exil à Cologne en 1642 acheva de disperser les vestiges de ce prestigieux ensemble dont seules quelques rares pièces se retrouveront dans les collections royales françaises.

Pierre Courteys (actif entre 1544 et 1568, mort avant 1581) Crucifixion Émaux polychromes, rehauts d’or, contre-émail translucide Limoges 1551 © Musée des Beaux-Arts de Limoges

L’objectif de l’exposition est, sinon la reconstitution impossible de ce fabuleux « cabinet » disparu, du moins la présentation de beaux objets précieux s’y rattachant : ainsi le vase « en caillou du gave » du Musée du Louvre, la cuillère d’agate à manche en forme de satyre du Musée national de la Renaissance (château d’Écouen), le camée représentant le Christ soutenu par un ange du Tesoro dei Granduchi de Florence, l’aiguière ou coquemar en cristal de roche du Musée du Louvre ou le Chansonnier occitan C. Autant d’objets d’une rare préciosité de nouveau rassemblés au château de Pau pour la première fois depuis le XVIe siècle et dont l’appartenance avérée au « cabinet des rois de Navarre » à Pau est signalée dans l’exposition par la lettre initiale ornée de l’inventaire de 1561-1562.

Les nombreuses pièces non retrouvées du cabinet des rois de Navarre sont quant à elles évoquées par des œuvres de signalement voisin d’une exceptionnelle qualité, qui, présentes dans d’autres collections princières au XVIe siècle, s’inscrivent dans la même démarche intellectuelle, artistique et politique : camées des collections du grand duc de Toscane, coffret orné de nacre et de pierreries provenant du trésor de la cathédrale de Mantoue ou gracieux Tireur d’épine de bronze commandé par Isabelle d’Este.

Léonard Limosin (Limoges v. 1505-v. 1575) Portrait de Jeanne d’Albret Émail peint sur cuivre, rehauts d’or, monture en argent © Petit Palais / Roger-Viollet

Les maîtres des lieux

Lorsque le 24 juillet 1512, les troupes de Ferdinand d’Aragon s’emparent de Pampelune, cet événement militaire signe la fin de l’indépendance de la Navarre et force ses souverains, Catherine de Foix et Jean d’Albret, à se réfugier de l’autre côté des Pyrénées, dans leurs terres de Béarn et d’Albret. Malgré d’intenses efforts, militaires comme diplomatiques, ni le couple royal déchu de ses droits ni ses successeurs ne pourront recouvrer le royaume perdu, n’en conservant que la Basse Navarre et d’illusoires projets de reconquête. Les prestigieuses alliances matrimoniales qu’ils négocient habilement tout au long du XVIe siècle contribuent à les lier étroitement à la monarchie française. Ils en espèrent un soutien actif dans leurs revendications territoriales, mais les dissensions religieuses qui les opposent à leurs parents Valois au temps des guerres de Religion achèvent de ruiner tout espoir de reprendre la Navarre perdue.

Pendentif représentant Julie en Cérès Fragment d’un camée en sardonyx à trois couches ; partie manquante en émail, monture et anneau d’or Camée entre 12 et 2 av. J. C., montage du milieu du XVIe siècle  © Bibliothèque nationale de France, Paris

Dans les châteaux de Pau ou de Nérac qu’ils transforment somptueusement, les souverains entretiennent une cour brillante, animée par des princesses humanistes et lettrées : Marguerite d’Angoulême-Navarre, sœur de François Ier et épouse d’Henri II d’Albret, leur fille Jeanne d’Albret , Marguerite de Valois, première épouse d’Henri IV, et Catherine de Bourbon, sœur unique de ce roi. Marguerite de Valois, fille du roi Henri II et de Catherine de Médicis, se souviendra avec nostalgie de son séjour à Nérac à la fin des années 1570 : « Notre cour était si belle et si plaisante que nous n’envions point celle de France » écrit-elle dans ses Mémoires. Pendant tout le XVIe siècle, rois, reines et princesses de Navarre jouent un rôle de tout premier plan dans l’histoire politique, intellectuelle et religieuse du royaume de France, jusqu’à ce que l’avènement le 2 août 1589, d’Henri III de Navarre au trône de France, réunisse les deux couronnes dans une même titulature : « roi de France et de Navarre ».

Bénédict Ramel (actif entre 1538-1557 à Paris et en Navarre/ Pau) Pau, milieu du XVIe siècle Vase en caillou du gave Marbre bréchique incrusté d’or et d’argent, monture d’argent partiellement doré © Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle

Les nombreux portraits parvenus jusqu’à nous portent témoignage des traits des maîtres des lieux, comme de leur goût pour les vêtements somptueux et les riches parures. La duchesse de Nemours ne notait-elle pas, un mois à peine avant la mort, de Jeanne d’Albret, que la reine de Navarre portait « encore plus de perles qu’autrefois ». Portraits peints, dessinés, imprimés, coulés ou frappés dans le métal des monnaies, médailles et jetons, modelés dans la cire ou figés dans l’émail composent une manière de galerie, en un lointain écho du cabinet des peintures que Jeanne d’Albret possédait au château de Pau au milieu du XVIe siècle et dont les murs s’ornaient aussi de dix-sept « painctures d’esmail » (inventaire de 1561-1562). Plusieurs dizaines d’autres pièces émaillées figuraient par ailleurs dans les collections d’objets précieux de la reine de Navarre : portraits, petits coffrets et plaques à sujets religieux. Au XVIe siècle, l’art de l’émail connaît une période florissante. Il est particulièrement apprécié des riches amateurs, laïcs ou religieux. Or, le principal centre de production d’émaux se trouve alors à Limoges, dont les vicomtes ne sont autres que les souverains de Navarre depuis la fin du XVe siècle.

À Pau et Nérac, un somptueux décor tissé

À la fin du XVe siècle et dans la première moitié du XVIe , d’ambitieux travaux transforment radicalement les principaux châteaux des Foix-Béarn. À Nérac, ils sont initiés par Alain d’Albret, dit Alain le Grand à partir des années 1480 et se poursuivent sous le règne de son petit-fils Henri d’Albret. Seule en témoigne encore aujourd’hui l’aile Nord du château, avec sa galerie-coursive aux élégantes colonnettes torsadées. À Pau, dans les années 1530, c’est un véritable vent de la Renaissance qui souffle sur le vieux château, avec en particulier la création d’une cour d’honneur, la construction d’un grand escalier droit rampe sur rampe, l’élévation d’un balcon au premier étage. A Nérac comme à Pau, cette métamorphose architecturale s’accompagne de l’embellissement du domaine royal : parc, garenne, jardins sont l’objet de tous les soins des souverains successifs, d’Henri d’Albret à Henri de Navarre et à sa soeur, Catherine de Bourbon. En 1598, un voyageur rochelais, Jacques Esprinchard, décrira les jardins du château de Pau comme « les plus beaux qu’il ait vus en Europe ».

Si le décor intérieur des palais est moins bien connu, on sait qu’y existait un somptueux appareil textile, aujourd’hui entièrement disparu. Tapisseries de haute lisse provenant des ateliers de Tournai, somptueuses pièces de broderie, souvent rehaussées de fils précieux, draps d’or ou d’argent, dais, ciels, pavillons grands ou petits, carreaux ou rideaux recouvraient murs de pierre et meubles de bois du palais de teintes chatoyantes : vert, cramoisi, blanc, noir, violet, jaune, or et argent. Ces pièces textiles voyageaient de Pau à Nérac et de Nérac à Pau, au gré des séjours des souverains. Les inventaires dressés à cette occasion et les dépenses qu’occasionnait leur entretien témoignent du soin porté à leur conservation. Comme le cabinet d’orfèvrerie, les tapisseries et broderies les plus précieuses furent resserrées dans la citadelle de Navarrenx en temps de troubles, puis transférées en grande partie à la cour de France en 1602 à la demande d’Henri IV.

Des pièces d’orfèvrerie religieuse et profane, des vases de pierre de couleur et de cristal de roche…

Contemporain de l’inventaire des richesses d’art de la cour des Valois, celui dressé en 1561 à Pau pour le roi et la reine de Navarre, Antoine de Bourbon et Jeanne d’Albret, constitue un témoignage exceptionnel. Le tout se répartit en 1361 articles reflétant le goût des arts ornementaux et des arts précieux, arts de cour par excellence. Numériquement, les collections du roi de Navarre dépassaient d’un tiers celles du roi de France, avec une prédilection, à la cour de Pau, pour les objets d’art, les curiosités, là où la cour de France préférait acquérir des tableaux et des sculptures.

L’exposition présente quelques beaux reflets d’un goût affirmé pour l’antique. L’agate en deux nuances (blanc et brun rougeâtre) portant une tête de maure peut être rapprochée de celles inscrites dans l’inventaire de 1561-1562. On retrouvera aussi Cléopâtre, Hercule et Vénus, similaires aux pièces exposées provenant de la collection des grands-ducs de Toscane. Ces fragments sont généralement montés en bijou. L’or émaillé, l’incrustation ou commesso, comme dans la remarquable Julie en Cérès, complètent somptueusement ces diverses pierres et font apparaître de véritables objets d’art précieux.

Viennent ensuite les grandes pièces d’orfèvrerie. Le coquemar de cristal du musée du Louvre aux armes de Marie de Luxembourg, la splendide aiguière conservée au Musée du Prado (non exposée) décrits dans l’inventaire de 1561-1562, où les artistes orfèvres ont recherché les références antiques (formes et iconographie). Les objets en pierre du ferrarais Benedict Ramel s’emparent avec force du répertoire mythologique. Dans le vase exécuté sans doute à Pau au début du XVIe siècle, le décor exprime en un triomphe marin la glorification des princes de la maison d’Albret-Bourbon à travers la pierre originale dite du gave de Pau.

Du petit objet délicat, l’orfèvre tire un parti ambitieux. Le vase en prisme d’émeraude revêtu de sa résille d’or et orné d’une tête de Méduse aujourd’hui conservé au Musée du Prado témoigne de cette attirance indéniable des rois de Navarre pour l’Antiquité. La préciosité se glisse aussi dans l’apparence factice de l’usuel, comme avec la cuillère en agate au manche en forme de satyre dont la présence est attestée à Pau au XVIe siècle. La parure princière offre un territoire d’expérimentation et de créativité immense : tête de martre en cristal de roche de réalisation italienne, pomme de senteur de travail allemand, flacon à eaux de senteur de création française, etc. Les inventaires font revivre quantité d’objets curieux, exotiques, démesurés ; l’exotisme y apparaît dans la surcharge du décor , mais aussi dans la présence d’objets étonnants et insolites, constitutifs d’un cabinet de curiosité. Parmi ces curiosa, « une escaille de tortue » allait être promise à un avenir exceptionnel, devenant dans la mémoire nationale le berceau du jeune Henri de Navarre.

Les mêmes inventaires renseignent aussi sur l’abondance et la variété de l’élément religieux. La tentation du luxe qui s’affirme dans un coffret rappelant celui conservé au musée diocésain de Mantoue exécuté par Pierre Mangot vers 1533-1534, d’emploi profane mais sans doute destiné à un prince de l’Église, se confronte à l’objet le plus brut, comme les chapelets de châtaignes de mer. Avec le camée au Christ soutenu par un ange, ouvrage parisien de 1400 environ, subsistant d’une composition beaucoup plus importante, la collection compte des œuvres de la plus haute qualité esthétique. Tel était aussi le cas d’un dizain dont la description rappelle celui conservé au musée du Louvre , d’agate et d’émail en ronde bosse d’or enrichi de scènes de la vie du Christ.

De précieux manuscrits

Indissociable d’un contexte politique très ambitieux, le climat intellectuel de la cour de Pau et de Nérac associe étroitement au cabinet d’objets précieux la conservation d’une riche bibliothèque, où les beaux manuscrits enluminés se trouvent en grand nombre. Le soin apporté aux reliures, comme celle de velours bleu sur ais de bois munie d’équerres et boulons de cuivre doré remontant au XVe siècle dont sont encore revêtues les Chroniques de Burgos, signale cette proximité.

La carapace de tortue de mer, berceau légendaire d’Henri IV

Parmi les milliers d’objets précieux décrits dans l’inventaire du «cabinet» des rois de Navarre dressé au château de Pau en 1561-1562, figure au numéro 1343, entre une aiguière d’émail blanc et une salière, «une escaille de tortue». La présence d’un tel objet pourrait surprendre, si l’on ne connaissait le goût des hommes et femmes de la Renaissance pour les curiosa, ces curiosités naturelles, le plus souvent insérées dans des montures d’orfèvrerie, qui permettaient d’associer en un même objet l’ingéniosité de la nature au savoir-faire humain. Le même inventaire signale ainsi des «morceaux de licorne» (corne de narval ?), cinq noix d’Inde transformées en gobelets par une monture d’argent doré, trois oeufs d’autruche montés en flacons ou encore des châtaignes de mer réunies en un chapelet.

La carapace de tortue, qui ne présentait aucun décor précieux, ne fit pas partie des pièces du cabinet de rois de Navarre qui furent, sur ordre d’Henri IV, amenés de Navarrenx à Fontainebleau en 1602. Elle dut rester dans le «cabinet de derrière et de la galerie», petite pièce ornée d’une cinquantaine de tableaux, où elle se trouvait au milieu du XVIe siècle.

C’est à partir du milieu du XVIIIe siècle que la carapace de tortue conservée au château de Pau devint l’objet d’une véritable vénération en Béarn, comme berceau du petit prince de Navarre, futur Henri IV.

En savoir plus:

Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et le Musée national et domaine du château de Pau.
Jusqu »au  9 juillet 2017
Château de Pau
2 rue du Château

64000 PAU

http://chateau-pau.fr/

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