Assemblage des meubles anciens

 Les anciens égyptiens maîtrisaient déjà les principales techniques d’assemblage des meubles, notamment celui à grain d’orge. Après une période d’oubli et d’ignorance, les charpentiers du Moyen Age, ou huchiers, redécouvrirent progressivement ces différentes techniques: d’abord l’assemblage à  » joints vifs » ( à plat- joint), réalisé par des pentures en fer forgé, puis , au XIIème , le montage à « tenons et mortaises ». Les assemblages à « queue d’aronde » datent du XIVème siècle, ceux à « onglet » de la Renaissance . Ces assemblages combinent  coupes, entailles, mortaises de manière à permettre l’emboîtement des pièces et leur maintien.

Coffre à pentures France, XIVe siècle © Les Arts Décoratifs / photo : Jean Tholance
Coffre à pentures
France, XIVe siècle
© Les Arts Décoratifs / photo : Jean Tholance

Il existe de très nombreux types d’assemblage en fonction de la forme du meuble, de la qualité des bois et des spécificités de leur coupe: bois de fil, bois de traverse, bois de bout.

On trouve également des assemblages à rainures et languettes, parfois à fausses languettes, pour les panneaux ou les lames de parquet, ainsi que par tourillons ou par pigeons pour certains cadres et ossatures. Dans certains cas, interviennent des questions d’aspect et d’esthétique qui font réaliser des assemblages n’apparaissant pas en surface, pour permettre ensuite le placage et la finition (coupes plates, fausses coupes, etc.).

Détail d’un assemblage d’une commode d’époque Transition.
(c) Francois frères

Assemblage à grain d’orge

Assemblage en grain d’orge est un assemblage en forme de V, composé d’une pièce à angle aigu et d’une autre à angle rentrant.

l’assemblage à  » joints vifs » ( à plat- joint)

L’assemblage plat-joint n’est pas a proprement parlé un assemblage. il s’agit seulement d’une planche collé à chant sur une autre planche. Cet « jointure » n’est pas consolidé par des vis, des tourillons, lamelles ou autres faussent languettes mais maintenue par des pentures.  Ces ferrures, appelées pentures assurent la solidité et la rigidité du meuble.

(c) Antiquités brocante de la tour

Assemblage à « tenons et mortaises »

Le tenon est la partie mâle d’une pièce de construction destinée à être enfoncée dans la partie femelle d’une autre pièce et qui tient les deux par emboîtement. La partie femelle est appelée la mortaise. Un tel assemblage peut être chevillé à l’aide d’une cheville de bois.

Cheviller un assemblage, c’est le bloquer en le faisant traverser entièrement par une petite pièce de bois généralement de section carrée, qu’on appelle une cheville. La cheville étant forcée dans un perçage circulaire, elle verrouille l’assemblage en interdisant tout mouvement de retrait.

assemblage chaise longue XVIIIème

Assemblage à « queue d’aronde »

Assemblage de deux pièces d’un meuble s’emboîtant par des encoches ayant la forme d’une queue d’hirondelle ( aronde, en vieux français) ou plutôt d’un trapèze. Il est adopté en France au XIVème siècle et essentiellement utilisé pour le montage des pièces à angle droit.

Assemblage queue d'aronde. (c) Ebeniste christian cognard
Assemblage queue d’aronde.
(c) Ebéniste Christian Cognard

Assemblage à onglet

Méthode d’assemblage qui consiste à couper l’extrémité d’une pièce suivant un angle de 45°. (Les coupes d’onglets se tracent avec l’équerre dite équerre d’onglet ou avec la boîte à onglet.)

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