L’athénienne fait partie du mobilier apparu à la fin du XVIIIe siècle sous l’impulsion du nouveau goût néoclassique, inspirée des objets mis au jour lors des fouilles à Pompéi et à Herculanum. Le succès de l’athénienne au début du XIXe siècle, constitue un témoignage remarquable de cet engouement.
L’athénienne est un meuble qui s’inspire du trépied antique. Dans l’Antiquité, le trépied était un petit meuble tripode soutenant une cuve. Généralement en bronze, il pouvait également être en cuivre, en argent, en pierre ou en or. Certains étaient d’usage courant et faisaient office de brasero, d’autres, étaient offerts dans les sanctuaires en hommage aux divinités.
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En 1773, Jean-Henri Eberts inventa un trépied faisant office à la fois de guéridon, cassolette, réchaud et jardinière, qu’il baptisa du nom d « athénienne » par allusion au tableau de Joseph-Marie Vien La Vertueuse Athénienne, où l’on voit une femme grecque faisant une offrande sur un trépied.
L‘athénienne est un haut meuble tripode de forme circulaire ou hexagonale supportant un plateau incurvé ou droit. Ses trois pieds sont généralement réunis par des entretoises formant tablette ou socle. Sous l’empire ou elle est très à la mode, les pieds, s’inspirant des modèles romains, se terminent par des griffes; ils sont alors souvent en bronze ciselé, fortement patiné. Quand elle n’est pas fabriquée en bois (souvent de l’acajou) , le piètement est en métal, pour imiter plus fidèlement le mobilier antique., Les ebenistes emploient alors le bronze à patine verte parfois rehaussé d’or, le fer, la tôle vernie,le fer forgé et, plus rarement à l’acier pour la fabriquer. Le couronnement qui sous louis XVI , était un plateau de porphyre, est souvent sous l’empire, une vasque en porcelaine, en cristal ou en malachite.
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L‘athénienne avait sa place aussi bien dans la salle de bain dans les salles de réception que dans les appartement privés. Son usage était extrêmement varié; elle servait de jardinière, de brûle-parfum, table veilleuse, table à ouvrage ou encore de table de toilette d’homme (lavabo) ; une cuvette et une aiguière pouvait alors la compléter.
